Retraites : réformer à tout prix (2)

Nous le disons haut et fort : non au macronisme. Non aux ISMES. Nous souhaitons avant tout ne pas toucher à ce principe intangible : la sauvegarde des acquis sociaux. Les hommes combattent pour un monde meilleur, à grands coups de grèves, à grands coups de manifestations depuis longtemps. N’y touchons pas. Malgré tout, malgré les incivilités croissantes ces dernières heures. Scènes terribles d’une femme en sang, d’une femme abusée, d’un homme piétiné, de claques qui fusent, de portes qui ne peuvent se refermer, de marches à pieds forcées, d’embouteillages sans fin, de grossièretés échangées. Mais tous disent OUI. Malgré tout. OUi à la sauvergarde de nos acquis sociaux. L’âge pivot de 64 ans est un leurre. Ils le retireront et feront passer le reste. Restons vigilants, ils sont prêts à tout, à la réforme à tout prix, coûte que coûte, pour gagner, pour vaincre, pour passer, pour nous écraser, pour dire qu’ils sont plus intelligents que le peuple car ils ne sont pas le peuple. Pour dire que quoi qu’il arrive, l’homme est mauvais et ne mérite pas. Le déficit est un leurre. Oui, tout va bien. Ou presque. Si malaise il y a, leur solution n’est pas la bonne, elle est la pire. C’est une fausse route, une incompréhension totale du présent, une impréparation évidente du futur. Ce gouvernement est un leurre, les élections ont été un leurre, Emmanuel Macron agit en leurre. L’intelligence palpable de l’homme est redoutable. Elle va jusqu’à nier son prochain. Elle berne, elle terrorise, elle va nous tuer. Alors encore quelques incivilités pour faire exploser le meilleur de nous-mêmes, cette capacité à remettre en cause, à exploser les fausses réformes, à déchirer le drapeau noir des idéologies pernitieuses, à écrire notre futur, que nous voulons neuf, rouge, immense.

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